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Les études hydrologiques et du transport solide de la rivière Pouembout sont lancées !
23 mai 2023La compréhension du fonctionnement de la rivière de Pwëbuu (Pouembout), les volumes d’eau et de sédiments qui y transitent, ses mouvements et son évolution interannuelle sont primordiales pour définir au mieux les modalités de gestion de l’ouvrage en considérant les usages et les besoins environnementaux à l’aval. L’évaluation des impacts du barrage sur la rivière et la recherche de solutions de réduction ou de compensation de ces impacts sont aussi l’une des principales préoccupations de la province Nord. C’est l’objet des deux nouvelles études qui viennent d’être lancées : l’étude de l’hydrologie et celle du transport solide de la rivière de Pwëbuu (Pouembout).
La rivière au niveau de la confluence de la Poualoa et de la Napwé Bané – le point zéro de la retenue normale
Le choix du fonctionnement par lâcher d’eau(1) avec surverse en cas de crue du futur barrage de Pwëbuu (Pouembout) a été arrêté au Comité de Pilotage de juillet 2016. L’enjeu aujourd’hui est de définir les modalités de gestion de ces lâchers d’eau, des vidanges de l’ouvrage et de surverse afin de garantir à l’aval la satisfaction et la préservation des usages (agriculture et AEP) et des besoins environnementaux (débits et quantités de sédiments restitués).
Ces deux études vont s’appuyer sur des mesures de terrain pour caractériser l’état initial des débits d’eau et de sédiments qui transitent dans la rivière sur différentes périodes de l’année (basses eaux, hautes eaux, inondations). Sur cette base, des modélisations numériques seront développées afin de pouvoir simuler et comparer les situations avant barrage et après barrage. C’est à partir de ces résultats que vont être proposés les mesures de gestion parmi lesquelles on retrouvera notamment :
• La définition du débit minimum biologique qui devra être restitué en permanence à l’aval de l’ouvrage pour maintenir les écosystèmes ;
• La gestion de l’ouvrage pour adapter les débits lâchés aux besoins en aval ;
• La gestion de la retenue en période de crues afin de préserver les usages et les biens à l’aval ;
• Le dimensionnement des lâchers spéciaux qui permettront de remobiliser les sédiments à l’aval de l’ouvrage et éviter l’engravement du cours d’eau ;
• Les modalités de gestion des sédiments dans la retenue afin de maintenir la capacité de stockage de l’ouvrage : chasses, curage, valorisation, etc. ;
• Des préconisations visant à protéger le bassin versant qui alimente la future retenue pour réduire l’érosion et limiter les sédiments qui viendront se déposer dans la retenue.
Ces études vont s’étaler sur un peu plus de 2 ans pour pouvoir couvrir 2 périodes cycloniques et 1 période hydrologique complète (basses eaux et hautes eaux). Elles seront réalisées par le bureau d’étude ISL ingénierie. La province Nord, la DAVAR, la DIMENC et l’OFB (Office Français de la Biodiversité) se sont constitués en comité de pilotage afin d’assurer le suivi de ces études.
Pour suivre les avancées et les résultats de ce travail éminemment nécessaire à la bonne gestion de l’ouvrage et de la rivière, restez connectés ou posez vos questions dans la rubrique « Parlons-en » !
(1) Le fonctionnement en lâcher d’eau permet de restituer un débit en permanence au pied du futur ouvrage, aucune conduite ne sera installée. Ce mode de fonctionnement est plus respectueux de l’environnement et des usages puisqu’un débit est restitué en permanence dans la rivière et peut être variable pour simuler le fonctionnement naturel de la rivière.