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L’expertise faune et flore de la zone d’impact du projet barrage est achevée

Dans le cadre de la réalisation du barrage à usages multiples de Pouembout, une étude détaillée de la faune et de la flore aquatique et terrestre a été menée. Ses résultats permettent de caractériser l’état du bassin versant avant le démarrage des travaux et ainsi d’évaluer l’impact du projet avant, pendant et après les travaux. Cette analyse des impacts servira à retenir les mesures qui permettront de les éviter, les réduire ou les compenser.


Photo 1 : Présentation des résultats cartographiques de l’étude

Evaluation de la faune aquatique

 

Par la création d’une retenue d’eau conséquente, le barrage de Pwëbuu (Pouembout) entraînera une modification des régimes d’écoulement de la Pwëbuu (Pouembout) et des conditions de circulation des espèces aquatiques.

La régulation des débits permise par l’ouvrage aura des impacts positifs sur la vie dans le cours d’eau puisqu’en période de basses eaux, le niveau d’eau à l’aval de l’ouvrage pourra être supérieur à celui sans barrage.

Toutefois, la création d’un obstacle sur la rivière représente aussi un impact négatif qu’il est important de caractériser pour mieux anticiper les actions de remédiation. Cette évaluation passe par un inventaire des espèces aquatiques (poissons, anguilles, crevettes) afin de répertorier les espèces sensibles situées dans la zone d’influence du projet.

Photo 2 : Pêches électriques réalisées sur les stations aquatiques – © L’œil, Bioeko et Aqua Terra
Une pêche électrique est un dispositif consistant à injecter un faible courant dans l’eau pour paralyser un court instant les poissons afin de pouvoir les inventorier avant de les relâcher. Il est donc sans impacts ni sur les espèces, ni sur le milieu.

Parmi les 25 espèces repérées, une seule est menacée au regard de la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Il s’agit d’une espèce de gobie endémique Sicyopterus sarasini. La présence de cette espèce place la sensibilité du milieu et l’enjeu à un niveau fort. Il faudra donc mettre en place des mesures visant à réduire l’impact de l’ouvrage sur le cycle de vie de cette espèce. En cas d’impossibilité, il conviendra de mettre en œuvre une compensation adaptée.

Evaluation de la faune et de la flore terrestre

 

Concernant la faune et la flore terrestre, les investigations se sont concentrées sur la zone d’impact direct de l’ouvrage, c’est-à-dire l’emprise du futur lac de retenue et le périmètre alentour.

Les investigations ont porté sur la flore, l’avifaune (oiseaux), l’herpétofaune (lézards et geckos), la myrmécofaune (fourmis) et les chiroptères (chauves-souris et roussettes). Les résultats de l’analyse révèlent un milieu terrestre très dégradé, principalement par les activités anthropiques et l’impact des espèces envahissantes telles que les cerfs et cochons.

Photo 3 : Pdonephelium cristagalli – source : www.endemia.nc – © Daniel & Irène Létocart

Seule une espèce végétale remarquable a été révélée lors de l’inventaire, le Podonephelium cristagalli. Celle-ci a récemment fait l’objet d’une réévaluation de sa sensibilité par l’association Endemia et sa répartition à l’échelle de la Nouvelle-Calédonie a justifié son déclassement de la liste rouge de l’UICN.

Ainsi, aucune sensibilité n’est à noter sur l’ensemble des compartiments terrestres pris en compte dans l’étude environnementale du projet et l’impact est qualifié de faible à modéré. Seules des mesures de préservation de l’état de référence seront donc proposées dans le cadre de l’étude environnementale.

L’ensemble des résultats de l’expertise faune et flore obtenus sera ensuite transmis au concepteur du barrage afin qu’il élabore le « projet de moindre impact environnemental ».

Pour suivre l’actualité environnementale et tout savoir sur la mise en œuvre du barrage à usages multiples de Pouembout, restez connecté ou posez vos questions en fin de rubrique « Parlons-en » !

Retour sur le CLIS du barrage de Pwëbuu (Pouembout) du 25 janvier 2023

Le Comité Local d’Information et de Suivi (CLIS) du projet barrage à usages multiples de Pwëbuu (Pouembout) s’est réuni le 25 janvier dernier. A cette occasion, les membres du CLIS ont pu échanger sur les résultats des études et l’avancement global du projet.


Photo 1 : Réunion de CLIS barrage de Pwëbuu (Pouembout) – ©Marion Bois, Sabine Jobert, Raïssa Poarairiwa et Adrien Pellequer

La réunion de ce mercredi 25 janvier a été présidée par son Vice-Président, Julien Barrault du Centre d’Initiation à l’Environnement et animée par le nouveau coordinateur de projet, Adrien Pellequer du service de l’eau de la province Nord.

Les points à l’ordre du jour de cette réunion étaient les suivants :

  1. Situation et avancement du projet
  2. Etudes environnementales
  3. Captage Papana
  4. Archéologie
  5. Projet de territoire
  6. Election des nouveaux Président et Vice-président du comité

Vous trouverez ICI la présentation diffusée en séance.

Le Vice-président nourrit comme beaucoup « l’espoir que la délivrance par la Nouvelle-Calédonie de la délégation de compétence de gestion du bassin versant de la Pwëbuu (Pouembout) à la province Nord puisse aboutir rapidement afin de pouvoir poursuivre sereinement des travaux avec l’objectif de la mise en eau en 2030 ».

En outre il retiendra notamment de ce point d’avancement que « d’un point de vue biodiversité le site est peu riche même si on y note la présence d’un poisson endémique menacé (le Sicyoptère de Sarasin) qui sera fortement impacté par le projet ».

Photo 2 : Sicyoptère de Sarasin (Sicyopterus sarasini) – source : www.endemia.nc – © Christine Pöllabauer

Julien Barrault retient également « la mise en lumière d’un site archéologique d’une importance majeure pour la culture kanak ». Enfin, il note « la présence de plusieurs personnes extérieures au CLIS ».

Cette réunion d’information a en effet rassemblé les membres du CLIS et 5 personnes du public, soit 26 personnes. Les questions portaient essentiellement sur les travaux à lancer sur les pistes d’accès au barrage, le captage Papana et le marché de conception-réalisation du barrage.

En raison de l’absence fortuite du Président du comité due aux conditions météorologiques l’élection a été reportée à une date ultérieure. Pour en savoir plus sur la programmation de ces prochaines élections continuez à nous suivre.

Le CLIS Barrage se réunit prochainement !

Le comité local d’information et de suivi (CLIS) du projet barrage de Pwëbuu (Pouembout) se réunira le 25 janvier prochain. A cette occasion, les associations, coutumiers et institutions membres du CLIS échangeront sur les résultats des études et l’avancement global du projet. Cette réunion étant publique, toutes les personnes intéressées sont invitées à y assister !

Le Code de l’Environnement de la province Nord prévoit que pour toute installation ayant un impact sur l’environnement ou l’aménagement du territoire ou présentant un fort enjeu socio-économique, un comité local d’information et de suivi (CLIS) soit constitué pour la durée de vie du projet. Son rôle est de veiller au respect de la participation du public en phase d’élaboration et porte une mission générale d’information et de suivi en phase d’exploitation d’un projet. Sa composition est encadrée règlementairement et regroupe des associations environnementales et représentantes de la société civile, les représentants coutumiers ainsi que le représentant de la direction de l’environnement de la province Nord. L’arrêté émis par la province Nord en définit la composition, ainsi que les principales règles de fonctionnement.

Le CLIS dédié au projet Barrage multi-usages de Pouembout a ainsi été créé en mars 2019 et regroupe les associations suivantes : Tâgadé conteurs du Nord, Pwara Waro, Jeunes et chômeurs de Pwëbuu (Pouembout), Vies d’ô douces, Centre d’Initiation à l’Environnement, Fédération des chasseurs. Son président, Jean Naouna de la tribu de Wëté (Ouaté) et son vice-président Julien Barrault du CIE ont été élus lors de la séance du 27 juin 2019 pour un mandat de trois ans.

Le CLIS du barrage de Pwëbuu (Pouembout) s’est réuni 6 fois depuis sa création, à l’occasion d’étapes clés pour le projet. Il est le siège de discussions autour de thèmes variés, notamment l’impact environnemental du futur ouvrage ou la communication autour de ce grand projet.

Le CLIS se réunira de nouveau le mercredi 25 janvier à partir de 17h00 en salle DSASE à l’hôtel de la province Nord. A l’ordre du jour de cette réunion ouverte au public : un point d’avancement sur le projet et les études associées ainsi que l’élection des nouveaux président et vice-président du comité.

Vœux du vice-président et de l’équipe projet barrage

Vue sur le site du barrage © Michel Sallenave

Toute l’équipe du projet de barrage à usages multiples de Pouembout s’associe à moi pour vous souhaiter, ainsi qu’à vos proches, une bonne et heureuse année 2023. Une année 2023 que l’on vous souhaite pleine d’énergie positive pour concrétiser vos projets !

Nos vœux s’adressent à tous, à tous les lecteurs des actualités du site barrage-pouembout.nc, à tous les habitants et professionnels de la zone VKP qui partagent notre volonté de construire cet ouvrage indispensable à la sécurisation de l’alimentation en eau potable et au développement du potentiel agricole et économique de la zone, et plus largement à tous ceux qui soutiennent ce projet qui contribuera à pérenniser concrètement le rééquilibrage.

Nos vœux s’adressent également à tous les partenaires institutionnels du projet, l’Etat, la Nouvelle-Calédonie et les communes de la zone, en particulier celle de Pouembout, qui œuvrent pour la réalisation de ce projet majeur pour le Pays.

Nos vœux vont également à tous les partenaires techniques qui participent aux différentes études techniques et environnementales, en Nouvelle-Calédonie comme à l’extérieur, notamment le groupement d’assistance à maîtrise d’ouvrage coordonné par Safege.

Pour l’équipe en charge du projet de barrage, l’année 2023 sera placée sous le signe des échanges avec le public et les partenaires institutionnels puisque l’année débutera avec une réunion du Comité Local d’Information et de Suivi en janvier, et une réunion du Comité de Pilotage en mars. L’année sera également dédiée à la sécurisation du foncier, à l’instruction du dossier de financement auprès de l’AFD et de la Banque des Territoires, à la poursuite des études environnementales mais aussi aux travaux de réhabilitation des pistes dans la haute-vallée de Pouembout et à la réalisation du captage de Papana. 2023 devrait enfin être animée par le très attendu lancement de l’appel à candidatures en conception-réalisation du barrage.

Une année fondamentale à plus d’un titre pour ce grand projet. C’est donc pour cette raison que mes vœux s’adressent enfin à toutes les personnes qui s’impliquent au jour le jour, de façon personnelle et volontaire, dans la réalisation du barrage à usages multiples de Pouembout.

 

Victor TUTUGORO

3ème Vice-Président de la province Nord

Président du Comité de Pilotage du Barrage à usages multiples de Pouembout

Pour suivre l’avancée du projet de barrage à usages multiples de Pwëbuu (Pouembout), suivez les actualités ou posez vos questions en fin de rubrique « Parlons-en » !

Passation à la tête de la coordination du projet de barrage de Pwëbuu (Pouembout)

Projet phare porté par la province Nord, le barrage à usages multiples de Pwëbuu (Pouembout) mobilise toute une équipe au sein de la collectivité. Après quatre années en tant que cheffe de projet, Malia cède la place à Adrien pour porter la coordination et la dynamique de ce projet d’envergure. Retour sur cet évènement.

© Marion Bois : L’équipe projet au mois d’octobre 2022

C’est à l’occasion de la réunion mensuelle de la Direction de Projet Barrage, le jeudi 13 octobre dernier, que le passage de relai à Adrien, nouveau « coordinateur du projet de barrage », a été officialisé.

Il est donc désormais chargé de coordonner les activités qui conduiront à la conception, la réalisation et l’exploitation du barrage. Pour cela, une organisation de gestion de projet originale a été imaginée et mise en place depuis début 2020, afin de mobiliser en interne les compétences et les moyens indispensables à la réalisation de ce projet emblématique pour le pays.

Ce moment a été l’occasion pour l’équipe projet de faire un bilan des réalisations : l’organisation foncière, les études préalables avec l’assistant à maitrise d’ouvrage Safege, les études environnementales ou encore la constitution du dossier de financement sont désormais des acquis fondamentaux pour le projet.

Cet évènement a également permis de présenter une nouvelle « feuille de route ». Il s’agit du document qui présente l’ensemble des sujets et actions à mener sur un horizon à moyen terme de 6 mois. Celui-ci comporte près de 150 actions. Les objectifs sont clairs et ils concernent :

  • L’assise foncière, privée et coutumière ;
  • La constitution du dossier de consultation des entreprises pour le concours en conception-réalisation de l’ouvrage ;
  • L’instruction du dossier de financement ;
  • La poursuite des études environnementales ;
  • Les travaux du captage de Papana et la réfection des pistes d’accès de la haute vallée ;
  • Le renforcement des partenariats ;
  • La communication.

© Sébastien DOUYERE : Malia, et Adrien le nouveau coordinateur du projet de barrage

Le nouveau coordinateur connaît bien la Nouvelle-Calédonie, et la province Nord particulièrement, pour y avoir vécu et travaillé entre 2003 et 2013, notamment au sein de la collectivité. Il se dit ravi et très motivé à poursuivre la mise en œuvre de ce projet qui va permettre à la fois de sécuriser la ressource en eau du secteur, mais aussi de donner un nouvel élan au développement agricole tout en contribuant à la préservation de la rivière Pwëbuu (Pouembout).

De son côté, Malia va développer de nouvelles activités au sein du service de l’eau de la province Nord, tout en restant très active au sein de l’équipe qui travaille sur le projet de barrage.

Pour suivre la mise en œuvre du projet de barrage à usages multiples de Pwëbuu (Pouembout), suivez les actualités ou posez vos questions en fin de rubrique « parlons-en » !

Un nouveau captage sur la rivière Napwé Bané (Papana) pour l’alimentation en eau de la tribu de Pwëutë (Paouta)

Action essentielle pour la tribu de Pwëutë (Paouta) qui souffre régulièrement de pénuries d’eau durant les périodes de sécheresse, la pérennisation de l’alimentation en eau de la tribu sera assurée par la création d’un nouveau captage.

Photo 1 : Site du futur captage – © Brice Porou et Adrien Pellequer

Situé sur la rivière Napwé Bané (Papana) à 9,3 kms au nord-ouest de la tribu, le site envisagé a été confirmé par une étude de préfaisabilité réalisée par le bureau d’étude Agripole. Cette première étude a permis outre le positionnement du captage, de définir un tracé potentiel de la future conduite qui acheminera de l’eau brute jusqu’à un nouveau réservoir de stockage connecté à la réserve actuelle.
Ce futur réseau d’adduction d’eau brute ouvre des perspectives de développement, notamment agricoles et d’installation des populations aujourd’hui limitée par l’approvisionnement en eau.

Photo 2 : Planning du projet – © Adrien Pellequer

La réalisation du captage se scinde en deux parties : la partie étude de conception d’ores et déjà contractualisée avec le bureau d’étude THESEE et dont la mission a débuté en juin dernier ; et la partie travaux qui sera lancée à la suite d’une consultation au deuxième trimestre 2023.
L’objectif de l’étude de conception est d’affiner les différents aspects techniques du projet (tracé de la conduite, position du réservoir, …) qui seront par la suite mis en œuvre lors de la phase travaux.
En parallèle de l’étude de conception et afin de permettre un accès facilité au point de prélèvement envisagé, l’ouverture d’une piste de chantier a été réalisée sur 4,5 kms. Cette nouvelle voie d’accès permettra de répondre au besoin de la construction puis de l’exploitation.

Photo 3 : Avancement du chantier d’ouverture de piste au 04/10/2022 – © Pellequer Adrien

L’ouverture de la piste est pilotée par la subdivision provinciale de Koohnê (Koné) de la DAF (Direction de l’Aménagement et du Foncier). Après un mois d’efforts, la piste a été ouverte en totalité et il ne reste plus que les finitions à apporter.
Ce premier chantier a allié les forces de l’entreprise de terrassement, d’une équipe archéologique menée par Mr François Wadra, et des équipes provinciales de la subdivision et de la circonscription topographique de Koohnê (Koné) ainsi que de la culture.
Une fois réalisée, le captage aura une capacité de renforcement de 380 m3/jr en année sèche. Cette opération financée sur le contrat de développement intercollectivités province nord-gouvernement de la Nouvelle-Calédonie-État, est menée par la province Nord en concertation avec le SIVOM VKP et les habitants de Pwëutë (Paouta) dans le cadre du projet barrage de Pwëbuu (Pouembout).
Pour suivre l’avancée du captage de Papana et en savoir plus sur le barrage à usages multiples de Pwëbuu (Pouembout), suivez les actualités ou posez vos questions en fin de rubrique « Parlons-en » !

Amorcer la construction de réseaux d’irrigation pour soutenir la vocation et le développement agricole en anticipant la mise en service du barrage à usages multiples de Pwëbuu (Pouembout)

La commune rurale de Pwëbuu (Pouembout) est la principale zone de production agricole marchande de la Province Nord ; elle pèse également fortement au niveau du territoire. La dynamique de développement y est particulièrement soutenue depuis dix ans avec 600 ha de cultures irriguées.

La création du barrage à usages multiples à l’horizon 2029 permettra, par la diversification des productions végétales et animales, de contribuer à l’autonomie alimentaire du territoire en renforçant la ressource en eau et en la desservant sur les zones de Koohnê (Koné) et de Pwëbuu (Pouembout). Cela passera par le développement de réseaux d’irrigation perpendiculaires à la rivière qui permettront d’amener l’eau sur des parcelles éloignées de la ressource telles que la zone de Goyeta à Pwëbuu (Pouembout) ou vers des parcelles sur la commune de Koohnê (Koné). Le potentiel permettra, à long terme, de multiplier par 4 les surfaces irriguées. Ces nouvelles surfaces ont été identifiées par une étude sur les potentialités agropastorales réalisée en 2016 par le bureau d’étude AGRIPOLE.

Figure 1: Développement des zones agricoles desservies en eau à long terme par le barrage

Une première opération, inscrite au contrat de développement État /province d’un montant de 225 MFCFP a pour objectif de créer, étendre ou rénover des réseaux d’irrigation collectifs afin d’amorcer une dynamique de développement agricole autour du projet sur les zones de Tipenga, basses plaines et une zone en amont des surfaces cultivées actuellement. L’objectif affiché est de favoriser les systèmes d’irrigation les moins consommateurs d’eau et surtout fonctionnant en basse ou moyenne pression pour limiter la consommation d’énergie (rampes, pivots, mini aspersion, micro-irrigation).

Figure 2: Les pivots d’irrigation fonctionnent en basse pression (copyright photo S. Metzdorf)

Ces infrastructures intégreront dès le départ le développement de l’agriculture marchande et non marchande au sein des terres coutumières en permettant la mise en place de parcelles irrigables significatives sur le foncier des GDPL les plus proches de la ressource naturelle. À court terme, avant la construction du barrage, les nouvelles surfaces irriguées seront limitées par des pompes à débit réduit pour ne pas accroitre la pression sur la ressource. Pour autant, les infrastructures des stations de pompage et les canalisations seront dès le départ dimensionnées pour le long terme, en prévision de la mise en service du barrage.

Pour suivre l’avancement des travaux de réseau d’irrigation et les avancées de la mise en œuvre du barrage à usages multiples de Pwëbuu (Pouembout), suivez les actualités ou posez vos questions en fin de rubrique « Parlons-en » !

Titre : Intervention archéologique préventive sur la Papana

Un chantier concerté entre travaux de préouverture de piste et conservation des vestiges d’antan.

@Nea Jean Romaric 1

Dans le cadre du projet de construction du barrage à usages multiples de Pwëbuu (Pouembout), la province Nord travaille dès à présent pour mesurer et réduire les impacts de ce projet d’envergure. Ainsi, des inventaires archéologiques ont été menés pour répertorier les anciennes occupations situées dans l’emprise de la future retenue, autour des rivières de Ouendé et Poualoa.

L’intervention archéologique prend aujourd’hui une nouvelle dimension avec le travail d’archéologie préventive engagé sur le chantier du captage de Papana, qui viendra renforcer l’alimentation en eau de la tribu de Pwëutë (Paouta). En effet, la technologie LIDAR a permis de révéler une ancienne zone d’occupation attrait à la civilisation traditionnelle kanak avec plus d’une centaine de tertres de cases, des billons d’igname et des anciennes tarodières.

Photo 1 : Pierre de foyer @province Nord Pour mener à bien les travaux de préouverture de piste, l’archéologie préventive consiste à inventorier l’ensemble des vestiges qui seront impactés et à procéder à des sondages (fouilles archéologiques) pour prélever le mobilier archéologique. Elle consiste aussi à ramasser en surface le matériel archéologique pour que celui-ci soit préservé. Les autorisations pour accéder au site, procéder au ramassage en surface ainsi qu’au sondage ont été obtenues auprès de la tribu de Pwëutë (Paouta) et du président de la province Nord.Avec 2 km d’ouverture de piste sur un total de 4,5 km, les zones d’intérêts archéologiques, identifiées sur le tracé de l’accès au site du captage ont pu être évitées grâce à la collaboration étroite entre l’archéologue François Wadra et l’entrepreneur Jean-Claude Poaneati. Les tertres, en bon état de conservation avec leur pierre de seuil et le foyer de feu ne seront donc pas impactés par les travaux.

Une opération de sondage a eu lieu sur un tertre de case en bon état de conservation, avec au centre son foyer, et à l’entrée les pierres de seuils. L’objectif est de préserver les traces de l’histoire de cette ancienne zone d’occupation.

Ainsi, le sondage a permis de recueillir des morceaux de charbon dont la teneur en carbone 14 sera analysée grâce à un partenariat entre la province Nord et l’Institut d’Archéologie de Nouvelle-Calédonie et du Pacific. Cette analyse permettra de dater le charbon et donc de préciser la période de la dernière occupation de ce lieu.

Photo 2 et 3 : Sondage et prélèvement de poterie @province Nord

Ces études et découvertes, ainsi que le potentiel archéologique des vallées de la Pwëbuu (Pouembout) permettent déjà à la province Nord d’envisager de mener un programme de recherche complémentaire.

Pour en savoir plus sur les études archéologiques menées sur le bassin versant du barrage de Pwëbuu (Pouembout) et sur les restitutions qui seront faites prochainement auprès de la tribu de Pwëutë (Paouta) et du grand public, suivez les actualités ou posez vos questions en fin de rubrique « Parlons-en » !